L’automne dernier, j’ai pris quelques jours de vacances avec mon maraicher. Nous ne sommes pas allés bien loin, seulement à une heure de voiture de la maison. Pendant quatre jours, nous avons randonné dans le massif du Dévoluy et campé dans notre voiture aménagée.
J’avais commencé à vous en parler dans mon article sur ma randonnée au Puy de Rabou, la première étape de ces vacances. Ce soir, je continue le récit avec la randonnée au col du Charnier par le vallon du Charnier.
Cette randonnée est facile. Elle peut se faire en aller-retour comme nous l’avons fait ou l’intégrer à un parcours qui rejoint le lac du Lauzon et la Jarjatte.
Le sentier commence dans une forêt de mélèzes et de pins. Les arbres laissent ensuite place à de grandes étendues de pelouses et de roches. Il faut ensuite passer près d’une cabane de berger. Les parois rocheuses du vallon du Charnier apparaissent alors. Le chemin descend dans le vallon avant de remonter pour atteindre le col du Charnier.
Réflexions en vrac autour de l’élevage, du ski et de la chasse
Au cours de plusieurs randonnées que j’ai faites récemment, j’ai eu des interrogations sur la place de l’élevage dans nos montagnes. Je remarque de plus en plus de pistes larges qui sillonnent les montagnes pour atteindre les cabanes de berger. Vous pouvez par exemple atteindre le vallon du Charnier en voiture 4×4. Je suis aussi intriguée par le parcage avec des centaines de mètres de filets de centaines d’animaux près des bergeries qui ratissent les pelouses. Je ne suis pas sûre de vouloir soutenir l’élevage qui taille dans la montagne des pistes pour les 4×4 et qui surpature des pans entiers de montagne. Je ne suis pas contre l’élevage. J’aimerais pourtant que cette activité ne nuise pas à la montagne. Je connais bien les conflits d’intérêts entre les éleveurs, les randonneurs. Je regrette que parfois les décisions se prennent au détriment des autres usagers et de la montagne.
La situation des aménagements est encore pire du côté des stations de ski. Je ne skie plus depuis des années autant pour des raisons éthiques que d’argent disponible. Je remets en cause de plus en plus les grandes stations de ski, une hérésie d’aménagements et d’écologie pour la montagne. Je skie depuis enfant pourtant et j’ai été ravie de travailler en station pendant une saison d’hiver. Avant de devenir paysanne, j’avais même hésité à accepter un poste de community manager dans une grande station de ski en Savoie. Mon regard sur l’économie du ski a grandement évolué. Dans le Dévoluy lors de mes randonnées, je voyais très bien sur les pentes en face, la station de la Joue du Loup. A cette époque de l’année, on peut voir les immenses terrassements creusés dans la montagne pour faire les pistes, les pylônes des remontées mécaniques qui traversent des kilomètres de pelouses, les barres d’immeubles et les lotissements de chalets, autant d’aménagements qui ne vivent que cinq mois par an pour régaler 8% de la la population française et une clientèle européenne dépensière. Je n’aborde pas le sujet des canons à neige, autre problème qui fait couler beaucoup d’encre par chez nous. La question des stations de ski est épineuse car elle demande de repenser l’activité économique de nos montagnes. J’aimerais qu’on en parle plus et qu’on puisse y réfléchir ensemble.
Lors de ma randonnée au col du Charnier, nous avons été surpris par plusieurs coups de feu provenant du vallon du Charnier. Alors que nous arrivions à l’entrée du vallon, une longue détonation nous a littéralement effrayés. Nous avons vu alors détaler deux chamois à travers le vallon, courant vers l’autre versant et gravissant à une vitesse folle les pierriers. Ont surgi ensuite un vieux et un jeune garçon. Je les appellerai pour simplifier le récit, grand-père et petit-fils. C’était la première fois que je me trouvais face à une situation de chasse en direct. J’avoue ne pas du tout avoir aimé l’expérience. Je n’ai pas vraiment vu une régulation de la faune sauvage. J’étais devant un grand-père qui apprenait à son jeune petit-fils à manier une arme et à tirer sur des animaux sauvages. Une fois leurs coups tirés, ils sont revenus vers leur 4×4 garé tout prêt. Vous vous souvenez la piste pour les bergers, elle sert donc aussi pour que des chasseurs aillent plus facilement tirer les chamois. Ils sont montés en 4×4, se sont garés, ont arpenté un bout du vallon à l’affut des chamois, ont tiré, les ont ratés et fait déguerpir les animaux puis sont repartis en 4×4. On pourra me donner tous les arguments possibles sur la régulation, sur la nécessaire obligation de tuer chaque année des têtes et sur mon paradoxe de bien vouloir tuer des animaux d’élevage pour les manger et qu’élevage et chasse sont liés (protection des troupeaux et des cultures), il n’en reste pas moins que je dénonce la chasse comme elle se pratique aujourd’hui. C’est un sujet qui devrait être repensé collectivement. Le sujet tourne vite au vinaigre si on en parle et je trouve cela dommage. La chasse est un sujet qui nous concerne tous. Il est compliqué à démêler. La chasse remet en question notre relation au monde sauvage, à l’agriculture. Elle fait intervenir des passions historiques comme le droit de chasse des seigneurs et des propriétaires face au droit de chasse du peuple. Si on extrapole dans d’autres pays, on fait aussi intervenir des notions comme le droit à se nourrir.
Je partage rarement autant de réflexions sociales sur mon blog. Je ne m’étendrai pas plus car ces sujets méritent d’être traités avec clarté et je sais qu’ils déchainent les passions. Je voulais en revanche vous apporter mes réflexions en espérant que cela puisse alimenter un peu les vôtres.
Pour la suite de mon article retraçant mes trois années à l’Ecole des Plantes de Lyon, j’ai eu envie de donner la parole à d’autres passionnés des plantes. Je leur ai demandé de partager avec vous leur parcours dans l’apprentissage de l’herboristerie. J’espère que ces différents témoignages pourront vous aider à y voir plus clair dans l’offre grandissante des formations en herboristerie. J’ai voulu vous amener des informations sur d’autres formations que celles des écoles d’herboristerie. J’insiste beaucoup sur cela car je vois de plus en plus de personnes autour de moi qui ne connaissent que les écoles. Or, il y a des formations sérieuses avec d’autres structures, d’autres modalités. Je voulais aussi cet article pour cette raison. Dans mon parcours, j’ai d’abord suivi plusieurs formations courtes : au CFPPA de Nyons avec Jean Coudour sur la transformation des plantes puis celle au CFPPA de Grenoble Saint-Ismier sur la cueillette sauvage ensuite une formation avec Claire de Féline sur la cueillette sauvage en automne dans le Vercors avant d’intégrer la formation longue Herbaliste à l’ELPM. J’ai aussi une formation en ayurveda. Prochainement, j’aimerais me rendre à une des formations avec Thierry Thévenin et suivre une de celles de Christophe Bernard.
Je remercie toutes les personnes qui ont contribuées à cet article. J’ai laissé volontairement leurs textes comme ils me les ont envoyés. Vous trouverez les liens de toutes les formations dont ils parlent directement dans leurs textes.
William // Les Petites Feuilles
A propos de mon projet Je me suis installé en 2017 avec Claire dans un village isolé du massif des Hautes Corbières, sans projet agricole au départ. J’ai un parcours sans rapport avec le monde agricole, aucune formation. L’idée est venue petit à petit avec la découverte du jardinage et des rencontres que j’ai pu faire ici. J’ai été accompagné par l’ADEAR de l’Aude, en suivant notamment une formation « de l’idée au projet », où les porteurs de projets étudient et confrontent leurs réflexions ensemble et avec tous les acteurs du monde paysan. J’avais rêvé depuis longtemps de travailler avec les plantes, j’étais passionné par leur puissance et leur potentiel, par l’importance pour beaucoup de gens un peu « déconnectés » de la nature – comme moi – de s’écouter et de reprendre en main sa santé. Mais je ne l’avais jamais vraiment, concrètement, envisagé. Et tout d’un coup, en découvrant le monde paysan, c’était évident. Au final l’idée de m’installer comme producteur de plantes pour l’herboristerie s’est imposée, en répondant à 3 enjeux différents : développer une activité agricole dans une région en déprise démographique, me permettre de vivre ici et en accord avec mes aspirations, et rentrer la tête la première dans le monde des plantes. En plus de n’avoir aucune formation agricole, j’avais une connaissance très partielle et survolée des plantes : ça n’était pas mon quotidien, je n’ai pas grandi dans un contexte familial avec du jardinage, des remèdes naturels, etc. J’avais une passion naissante pour la botanique, un peu étudié l’aromathérapie que j’utilisais beaucoup mais je découvrais l’herboristerie. A ce stade, les recherches de terrains et les formalités administratives avaient avancé en parallèle, avec une envie de « faire de suite » et une première saison de culture qui pouvait démarrer. Je n’envisageaispas de « perdre » une année en BPREA – il me semblait que j’apprendrais plus en faisant, et j’ai pris la décision de me passer de la Dotation Jeune Agriculteur (qui motive souvent l’inscription en Brevet professionnel). Mais concernant ma connaissance des plantes, je souhaitais approfondir tout ce que j’avais pu apprendre depuis quelques mois par une vraie formation. Pour la vente de tisanes médicinales en direct ou circuit court, la réglementation est assez stricte et aucun conseil ou information ne peut être donné à l’oral ou à l’écrit. Il faudrait donc presque se contenter de vendre des plantes sans chercher à comprendre à quoi elles servent. Les paysans herboristes militent depuis longtemps contre cette réglementation problématique qui limite le développement de la connaissance et des savoir-faire naturels. Il était évident pour moi d’apprendre tout ce que je pouvais des vertus des plantes avant de me lancer, par intérêt personnel mais surtout pour pouvoir proposer des simples ou des tisanes composées efficaces et adaptées.
A propos de la formation J’ai choisi de m’inscrire à une formation à distance d’un an à l’ELPM, car c’était ce qui était le plus adapté à ma situation d’installation. Elle est composée seulement du module « Plantes médicinales » issue de la formation Herbaliste, parcours principal de l’école qui s’étale sur 3 années. Ce module est donc plus rapide et condensé, on y étudie les plantes adaptées aux pathologies des différents systèmes du corps humain. Chaque système humain fait l’objet d’un chapitre qui se conclut par la rédaction d’un QCM et d’une étude de cas. Côté organisation, on reçoit chaque chapitre par courrier, au fil de l’année de formation. Des fiches de plantes sont disponibles sur une plateforme en ligne, avec d’autres documents (annexes, vidéos, compléments). La plateforme permet de discuter avec les autres élèves et de poser des questions à l’équipe pédagogique. On renvoit les exercices (QCM et études de cas) par courrier et on reçoit les corrections un peu plus tard. Question financement, j’ai pu bénéficier de la prise en charge du coût de la formation par Pôle Emploi, en montrant avec un peu d’insistance comment et pourquoi cette formation s’inscrivait parfaitement dans mon parcours de création d’entreprise.
Ce que j’ai trouvé top Cette formation m’a permis d’apprendre énormément tout en continuant à travailler sur l’installation de mon projet agricole. Les fiches de plantes sont des monographies détaillées et bien faites, et les cours sont d’un niveau élevé, essentiellement centré sur l’utilisation des infusés, parfois des teintures mères, un tout petit peu de gemmothérapie et d’aromathérapie pour compléter certains soins. L’étude des pathologies courantes et des plantes associées permet de bien comprendre la conception d’une tisane étape par étape, tout en intégrant des préconisations générales notamment sur la nutrition. Les études de cas sont des supers exercices, assez longs à réaliser si on les fait correctement. Il faut relire plusieurs fois des chapitres, chercher dans les fiches de plantes, souvent s’informer à l’extérieur du cours. La mise en place d’une démarche et d’un traitement phytothérapeutique fait travailler tous les aspects du cours et concrétise vraiment la théorie.
Ce qui était moins bien Le parcours « normal » de l’ELPM se fait normalement en 3 ans et en présentiel. Du coup l’absence des cours d’anatomie, de chimie, de nutrition, etc. se fait ressentir si on n’est pas calé dans ces matières. La physiologie notamment, n’est présentée en début de chapitre que sous forme de « rappels » très difficiles à comprendre, car il s’agit de passages raccourcis et « simplifiés » pour les besoins du format de la formation. Sur ces parties, je me suis retrouvé plusieurs fois bloqué par des difficultés de compréhension. J’ai pu voir depuis chez une amie à quoi ressemblent les cours de physiologie et je pense qu’ils sont indispensables pour quelqu’un qui n’a pas de bagage, ou doivent être compensés par pas mal de travail personnel. De ce point de vue, une bibliographie aurait été nécessaire pour partir du bon pied. Les QCM obligent parfois à relire les cours plusieurs fois, ou à chercher en dehors, pour trouver des points de détails qui semblent parfois pas très pertinents. Je crois que c’est les même QCM que la formation Herbaliste, du coup on manque un peu de connaissance, sur des questions de chimie organique ou de nutrition par exemple. Mais ça reste un bon exercice pour faire travailler. En tout cas ils ne rigolent pas avec le niveau des QCM ! Un inconvénient du travail à distance : durant ma saison, j’ai rapidement pris du retard sur le calendrier des cours et les chapitres se sont accumulés sur le bureau, ce qui m’a obligé à redoubler d’effort en hiver pour arriver à finir à temps. Mais l’équipe pédagogique est très compréhensive et m’a permis de travailler à mon rythme. Enfin, une partie des cours est numérique, l’autre au format papier. J’aurais préféré avoir une version numérique de l’ensemble du contenu pédagogique, mais c’est un détail.
Ce que ça m’a apporté L’aspect théorique est indissociable de la connaissance physique de la plante, que l’on voit évoluer de la graine jusqu’à la récolte et la transformation. Aujourd’hui je peux parler des plantes à mes clients, de leurs couleurs et de leurs formes, de leurs parfums, mais aussi de leurs vertus, je peux les conseiller dans ce qu’ils cherchent, les prévenir d’éventuels risques ou contre-indications. Je travaille avec plaisir car je conçois les tisanes de ma gamme ou des tisanes personnalisées en suivant le même cheminement rigoureux que lors de la formation. Je reviens très régulièrement sur les fiches ou les cours, l’ensemble de la formation reste une référence.
Je ne me reconnais pas comme « paysan herboriste » : les collègues qui utilisent cette dénomination ont tous des dizaines d’années d’expérience. En l’absence de diplôme de paysan herboriste, je crois qu’on le devient avec le temps. Mais je peux parler de « paysan tisanier » car la formation m’a donné de l’assurance et une légitimité pour développer ma passion : faire de bonnes tisanes !
Passionnée des plantes depuis mes 16 ans, je cherchais une école pour apprendre à connaître les plantes médicinales et je suis tombée sur l’école de Lyon. A 17 ans j’ai commencé la formation, par correspondance la première et la deuxième année, et en direct pour la troisième année. J’ai adoré découvrir l’univers des plantes, avec la botanique et au travers des fiches de plantes. En dehors de la connaissance, cette formation m’a permis de savoir ce que j’allais faire dans la vie. Les moins : cela fait 10 ans que j’ai fini la formation et il y a eu du nouveau dans la découverte des propriétés des plantes. J’aimerais refaire la formation ! J’ai besoin de vivre dehors, étant une fille d’agricultrices (il n’y a que les femmes dans ma famille qui travaillent avec la terre !), je ne voulais pas être enfermée dans une boutique. J’avais rencontré des producteurs en Savoie et leur métier m’a totalement passionnée ! Je me suis installée sur les terres familiales en 2013.
Suite à ma formation « Certificat de Spécialisation en PPAM (Plantes à Parfums, Aromatiques et Médicinales) » au CFPPA de Nimes, pendant 7 mois, j’ai souhaité améliorer mes connaissances dans le domaine de la vente de plantes médicinales et surtout comprendre l’enjeu de transmettre l’usage de ces plantes : comment se positionner face à la clientèle qui est en demande d’allégations, en sachant que nous producteurs nous n’avons pas le droit de conseiller et de parler de l’usage de ces plantes. Je me suis inscrite à la formation « Transmettre les usages des plantes médicinales » au CFPPA de Nyons, les intervenants rencontrés étaient de divers horizons : pharmaciens, naturopathes, biologistes, herboristes, producteurs, botanistes. Cela m’a permis d’avoir une vision plus large de tous les différents métiers autour des plantes médicinales et d’aborder l’aspect règlementation (très lourd) sur la partie transformation, mais aussi de prendre conscience du véritable enjeu qu’est le conseil de ces plantes. Cette formation est bien trop courte (15 jours) par rapport à son contenu d’une très grande richesse. J’ai pu quand même grâce à celle-ci me poser les bonnes questions sur mon avenir et mes connaissances avec les plantes. J’ai pris conscience qu’on ne peut pas aborder cette discipline avec légèreté ! Après la formation j’ai abordé différemment mon orientation et mes choix pour mon avenir professionnel. Cela m’a permis une plus grande ouverture, de me poser les bonnes questions et où aller chercher les réponses. J’ai également suivi 2 modules de transformation (CFPPA de Nyons) :
Cécile est en cours d’installation à Laragne dans les Hautes-Alpes.
Catherine // OuMa Le Chemin des Plantes
Petite
fille, j’aimais cueillir fleurs, graines ou feuilles dans le jardin
auvergnat de mes parents pour faire des préparations improvisées,
un peu mystérieuses. J’étais fascinée par l’univers coloré,
odorant, vivant et apparemment infini des plantes. Je le suis
toujours !
Après des études d’ingénieur en agriculture, choisies sans projet précis, un peu innocemment, par attirance pour la nature, mon chemin professionnel m’a menée vers les plantes médicinales, un peu par hasard :), d’abord dans le sud, en Ardèche, puis dans le Gard et en Provence. Des expériences très intéressantes, qui m’ont fait découvrir cet univers, du côté des organisations de producteurs, et des laboratoires et transformateurs. J’ai travaillé dans un petit laboratoire pharmaceutique qui fabriquait des extrait de plantes s’inspirant des anciennes recettes de vins médicinaux, ce qui m’a donné l’occasion de rencontrer pas mal de producteurs.trices, pharmaciens, chercheurs, etc, c’était très intéressant. En 1992, j’ai choisi de suivre une formation en agrobiologie (certificat de spécialisation), sujet qui m’interpellait depuis mes études , mais à l’époque, ça n’était pas vraiment au programme… J’ai eu du nez, et n’ai pas été déçue ; cette formation atypique, orientée biodynamie, abordait avec de nombreux intervenants passionnés et passionnants des sujets allant de la microbiologie des sols avec Claude Bourguignon, à l’alchimie, l’homéopathie vétérinaire, la permaculture, etc. Si mes expériences précédentes étaient intéressantes, j’ai compris que j’avais l’envie profonde de vivre une expérience AVEC les plantes, intime, plutôt que d’en parler ou de lire des livres sur elles.
Forte de deux stages chez des producteurs.trices, (dont un couple qui vivait de cette activité, c’était alors rarissime) et animée de cette envie profonde, me voilà partie, avec Vincent mon compagnon, dans l’aventure…
Un
an de recherche pour trouver en 1994 un lieu pour démarrer :
une maison inhabitée depuis 46 ans et 3500 m2 de terre cultivable,
nous voilà installés, avec un beau bébé de 10 mois né entre
temps 🙂
Un pari un peu fou, mais « Si on essaye pas , on le regrettera toute notre vie », voilà ce qu’on s’est dit, en étant conscients que les chances qu’on arrive à en vivre étaient plutôt faibles. Il n’était pas possible d’emprunter, donc il fallait faire avec les moyens du bord. L’exemple et le soutien de mes maîtres de stage ont été précieux. On a commencé par mettre un poêle et installer une salle de bain dans la maison pour passer sereinement le premier hiver, au cours duquel on a construit le séchoir. Pas à pas, avec les moyens du bord toujours (un motoculteur, une petite serre qu’on nous a donnés, au départ), les jardins sont nés, 1000 m2 la première année pour aller jusqu’à un petit hectare aujourd’hui. Quatre petits jardins, que nous cultivons en biodynamie depuis le début, et qui accueillent une soixantaine d’espèces (je n’ai pas compté 🙂 de plantes cultivées, des haies variées, un bassin, et puis des cueillettes de plantes sauvages dans les environs, pour une bonne centaine de plantes au total.
La
jardinière que je suis a appris à connaître les exigences, les
rythmes de chacune, le bon moment pour les cueillir et je
m’émerveille toujours autant de la beauté ou de la particularité
de chacune… même si certaines de ces particularités rendent leur
culture ou leur récolte particulièrement délicates
Me voici donc 25 ans plus tard, quelle aventure ! Aventure exigeante c’est sûr, ça n’a pas été facile tous les jours… mais tellement tellement belle !
Il y a quelques années, j’ai décidé de suivre par correspondance la formation en herboristerie de l’Herbothèque au Québec. La vie plutôt intense des 20 années précédentes, au niveau professionnel comme familial, ne m’en avait pas laissé le temps, et mon envie était de mettre un peu d’ordre dans mes connaissances herboristiques acquises en autodidacte ! Pourquoi une école Québécoise ? Tout d’abord parce que de l’autre côté de l’atlantique, les herboristes peuvent exercer leur métier en toute légalité, recevoir les personnes en consultation et les accompagner. La formation est donc vraiment orientée vers la pratique. L’herbothèque a été crée par Danielle Laberge, imprégnée de l’approche biodynamique ; la vision des plantes, de la relation des êtres humains avec le monde végétal, de la maladie et de la guérison qui y sont développées me plaisaient. Ensuite, je trouve toujours enrichissant et rafraichissant d’aller voir ailleurs, de respirer un autre air…
Le
chemin est au delà de mes attentes initiales, et cette découverte
du monde de l’herboristerie nord américaine est je trouve très
inspirante, même si le contexte est bien différent ici en France.
Elle m’a permis de cheminer d’une connaissance un peu théorique des vertus et propriétés des plantes -même si elle était accompagnée d’une proximité et d’une connaissance sensible-, à savoir comment pratiquement , concrètement et efficacement en faire des alliées de notre santé.
Depuis quelques années, j’ai vu l’intérêt pour les plantes médicinales se développer de façon impressionnante, que ce soit coté producteurs.trices, côté usagers, ça bouge beaucoup et c’est tant mieux ! J’aimerais que ce renouveau, cet élan, évitent les écueils de la société consommatrice et soient guidés par l’émerveillement et le respect de notre lien ancestral et sacré avec monde végétal.
Je suis agricultrice, plus précisément productrice de plantes. J’aime dire paysanne herbaliste car cela permet d’ajouter à ce métier une indication d’échelle de production (petite) et d’intention de production (culture de plantes pour des soins). C’est pourquoi les études d’herboristerie (dans mon cas à l’école lyonnaise des plantes) sont pour moi déterminantes dans mon métier. Elles sont selon moi indispensables à la fois pour les transformations que je réalise à partir de mes plantes et surtout pour la facette « vente » qu’englobe ma profession. Je vends effectivement en direct deux fois par semaine toute l’année ainsi que par correspondance et il est indispensable de pouvoir aiguiller correctement les consommateurs le plus justement possible, tout en respectant une réglementation très stricte en France. Les herboristeries se faisant très rares, les consommateurs se tournent vers les producteurs de plantes pour bénéficier d’indications.
En revanche, ces études en école ne dispensent d’aucune protection quant à la réglementation très stricte sur la vente de plantes en France. Cette réglementation positionne de façon paradoxale le producteur dans une situation d’indications qu’il ne devrait pas avoir à donner si les praticiens de la santé continuaient de conseiller sur l’usage des plantes médicinales. Le paysan producteur se retrouve à devoir jongler avec les réglementations et les contrôles, le confinant dans un rôle très délicat. Pour ses connaissances en herboristerie, il est important pour un paysan herbaliste de pouvoir faire référence aux études qu’il a suivi mais aussi aux « anciens » , toujours pour moi par souci de ne pas être « normalisé » sur des pratiques ou usages des plantes et de leurs transformations. J’ai eu la chance de bénéficier d’un marrainage d’une ancienne paysanne herbaliste et cette transmission a pour moi une part très grande dans ma pratique, les cultures et transformations. Et enfin, je dirais que ce qui me forme le plus c’est le contact permanent aux consommateurs qui m’oblige à toujours vérifier, définir, aller plus loin dans la recherche autour des plantes. Être paysan herbaliste est aujourd’hui un métier à risque, et lorsqu’on en croise un, il faut connaître la responsabilité qu’il endosse pour pouvoir transmettre une production agricole de qualité dans un cadre très strictement réglementé en France.
Je m’appelle Gabrielle, j’ai 39 ans et je suis en GAEC avec mon compagnon William depuis 2017. Nous sommes installés dans les Hautes Vosges où nous cultivons, cueillons et transformons des plantes médicinales. La grande majorité de mon expérience auprès des plantes s’est faite en autodidacte, jusqu’à ce que je décide de me former pour en faire un métier.
Je suis tombée dans la marmite des plantes il y a 17 ans, après avoir reçu en cadeau le livre d’une ancienne herboriste diplômée dont les conseils m’ont aidée à l’époque à prendre ma santé en main de manière très concrète. Le fait d’avoir réussi à régler un problème de santé chronique par le biais des plantes a changé mon regard sur la vie. A partir de là, les plantes sont entrées dans nos vies sous de multiples formes. J’ai commencé à me former sans vraiment m’en rendre compte, de manière autonome, en pratiquant l’herboristerie familiale au quotidien pendant 15 ans et en dévorant de nombreux livres.
En 2014, je me suis inscrite dans une formation agricole en production et transformation de plantes aromatiques et médicinales (BPREA). De son côté mon compagnon a renoué avec son premier métier, celui de maraîcher. Il a été formé entre autre auprès d’Éric Petiot pour le soin des plantes par les plantes, en arboriculture biodynamique dans la Meuse et auprès des maraîchers de la ferme du Bec Hellouin en Normandie. Concernant ma formation, le socle commun se passait dans les Vosges, mais tous mes cours sur les plantes se sont partagés entre le CFPPA de Montmorot dans le Jura et celui de Nyons dans la Drôme. Je me suis sentie plus proche de ce que j’ai appris à Montmorot, déjà par la situation géographique et la familiarité des paysages. Mais aussi sur une approche sensorielle et énergétique des techniques de transformation. Ces enseignements m’ont permis d’affiner ce que j’avais pu expérimenter pendant mon parcours. J’ai pu visiter des fermes dans ces régions (Jura, Vosges, Drôme), et apprendre auprès de différentes personnes, voir différentes approches. Dans les Vosges, j’ai fait mes stages chez des producteurs de montagne, notamment aux Jardins de Bernadette chez Alain Grandemange. J’ai toujours adopté un rôle d’observatrice pendant ces stages, afin de m’imprégner et de mieux savoir ce que je voulais faire. Une fois mon BPREA terminé, j’ai suivi des modules complémentaires à Montmorot notamment sur la distillation. Les produits que je crée aujourd’hui sont avant tout basés sur mes expériences personnelles et familiales. Dans ce domaine, on n’a jamais fini d’apprendre et à ce jour, je continue de me former. Je suis inscrite à des formations par correspondance auprès de Christophe Bernard, du blog Althea Provence. Bien que fascinée et convaincue de la portée énergétique et spirituelle de l’usage des plantes, je n’en reste pas moins cartésienne et je souhaite me former de manière concrète également. Je me suis tournée vers les formations de Christophe Bernard pour plusieurs raisons : – avec mon métier de productrice et ma vie de famille, il m’est très difficile de me déplacer en présentiel. – j’étudie à mon rythme et je choisi mes sujets selon mes priorités (actuellement j’étudie le module « gestion du stress ») – les formations sont ludiques, accessibles et concrète – chaque sujet traité l’est fait de manière approfondie et les vidéos restent accessibles à vie, ce qui est loin d’être le cas dans toutes les formations en ligne. – C. Bernard est une référence et son enseignement est précieux Par ailleurs, je suis en train de choisir une formation à distance plus globale et j’hésite encore entre 2 écoles, mais je pense que je vais me tourner vers l’école Plantasanté située en Alsace. Les formateurs sont pharmaciens ethnobotanistes et tout leur enseignement est basé sur les plantes des Vosges, ce qui pour moi est essentiel. Les sorties botaniques concernent les végétaux que je croise au quotidien. Enfin, je suis également par correspondance des cours d’alchimie végétale (spagyrie) et j’expérimente en même temps de nombreuses transformations très diverses, alliant les éléments, les planètes, les sons, les cristaux etc. Mon compagnon part la semaine prochaine dans les montagnes suisses se former auprès de Matthieu Frécon en distillation de spiritueux et alchimie végétale
Je
trouve qu’il est indispensable de se former ailleurs que dans les
savoirs encyclopédiques, au contact de personnes qui partagent leurs
connaissances et leur expérience. Il est également important de ne
jamais se sentir « arrivé » et de garder un esprit curieux et ouvert. Une
vie ne suffirait pas pour connaître toutes les plantes !
Plantation : Pauline a été plantée dans le Vercors et a poussé entre les Hautes-Alpes et la Haute-Savoie. Jean-Pascal est apparu à Annecy et s’est développé dans le massif des Aravis. Tous les deux, ils ont passé de nombreuses heures à explorer la nature et la montagne.
Germination : pendant que Pauline s’est développée en associant ski de fond à haut-niveau et études de biologie. Jean-Pascal eut une poussée dans la compétition de ski de fond ainsi que l’obtention d’un BEP plomberie chauffagiste.
Développement Végétatif : pour tous les deux il y a eu une mise sous serre pendant lequel Pauline a obtenu un diplôme d’ingénieur agronome. Ensuite, elle est devenue chargée de projet Faune & Flore à la SNCF mais aussi accompagnatrice en montagne. Jean-Pascal a continué à travailler comme technicien dans le monde du ski et à rénover des appartements pendant la saison estivale. Durant cette période de croissance, un projet de micro-ferme s’est développé. Une passion grandissante pour le monde végétal s’est vue naître. Les vacances, les week-ends se sont transformés en formations, stages et visites de fermes. Les plus marquantes ont été :
Savoirs faire et découverte : « découvrir et créer une activité de culture, cueillette et transformation de plantes & teintures végétales »
Agribio 04 Réglementation cosmétique avec Nathalie Padée
visites de plusieurs fermes en maraîchage et en production de plantes
Floraison : Pauline et Jean-pascal ont voulu passer aux choses concrètes en travaillant pendant une saison au SCEA Le Gattilier dans les Alpes-Maritimes pour s’occuper de jardins, de récoltes et de transformations de plantes médicinales (alcoolature, gemmothérapie, distillation), de préparation de commande, de flaconnage. Le vent les a ensuite ramenés à Théus dans les Hautes-Alpes ou ils ont décidé de faire pousser leurs propres graines en créant Les sens de Théus, une ferme qui produit et transforme des plantes à parfums, aromatiques et médicinales
Les
formations et visites d’autres producteurs n’ont pas arrêté
pour autant, car chaque année ils continuent à se former.
faire une formation, c’est précieux pour les connaissances et aussi tout autant précieux pour les rencontres et les échanges avec d’autres personnes passionnées
c’est un temps à nous qui peut servir à mieux savoir ce qui nous correspond, parfois cela change l’orientation professionnelle de notre vie
il peut être enrichissant de faire des formations à différentes étapes de sa vie, on y trouvera des choses différentes
les formations sont presque inévitables à faire (mais pas forcément dès le début) si on veut devenir herboriste ou paysan herboriste tant pour l’aspect réglementaire qui est compliqué à appréhender que pour être à l’aise pour le conseil des plantes
continuer à échanger, lire, participer à des colloques, intégrer un groupe de producteurs, etc, sont autant d’actions à mener pour faire vivre son savoir après une formation
Vos témoignages, questions sont les bienvenus en commentaire !
Je fais des boutures de plantes vivaces aromatiques et médicinales à la fin de l’été. Elles auront le temps de s’enraciner avant le froid de l’hiver et je pourrai les repiquer au printemps. Elles repartiront plus vite que les boutures de printemps et je pourrai en vendre sur les marchés.
Outre la précocité que je gagne au printemps, je trouve intéressant de faire des boutures fin août/septembre car il fait encore chaud, indispensable pour la reprise. La chaleur est plus aléatoire au printemps. Pour les boutures de printemps, il faudra donc des techniques pour garder au chaud vos boutures.
Je bouture plusieurs plantes : verveine, géranium rosat, thym, sarriette, hysope, lavande, sauge. Ce sont des plantes vivaces, c’est à dire qu’elles restent en place d’une année sur l’autre. On parle aussi de plantes pérennes.
Le bouturage est une technique de multiplication végétative. On prélève un morceau de plante pour qu’elle fasses des racines et ainsi créer une nouvelle plante identique à la plante mère.
Bouturer des plantes aromatiques et médicinales vivaces étape par étape
Le bouturage est une opération simple à condition de garder en tête quelques astuces. Je vous présente ma technique de bouturage dite de tête. C’est une science non exacte et il se peut que vous rencontriez différentes approches.
Matériel :
sécateur
plaques de boutures/semis ou tout autre contenant avec un trou au fond et pouvant supporter l’humidité
terreau ou mélange terre de jardin + compost + sable (le sable permet un bon drainage de votre substrat. Cela évite les risques de pourriture)
un contenant avec de l’eau
Choisissez une plante saine pour être le pied mère de vos boutures (terme utilisé pour désigner les plantes sur lesquelles on prend les boutures). Rappelez vous que vous allez la multiplier à l’identique.
Prélevez des tiges dessus. Prenez des tiges aoûtées, c’est à dire des tiges de l’année qui ont commencé à lignifier (à se durcir). Prenez les aussi longues que votre contenant est profond ou du moins le plus long possible. Prenez soin d’avoir au moins 2 ou 3 yeux, là d’où partent les feuilles, c’est à cet endroit que la plante va refaire des racines facilement.
Effeuillez les tiges pour ne garder qu’un petit plumet. N’oubliez pas la tige n’a plus de racines pour se nourrir et s’hydrater. Moins il y aura de feuilles, moins il y aura d’évapo-transpiration, plus la tige se remettra de ne plus avoir de racines. Vous pouvez même couper au 2/3 les feuilles du plumet si elles sont grandes.
Plantez la tige le plus profond possible de manière à ce que seul le plumet soit apparent
Posez la plaque dans un bac avec de l’eau et laisser l’eau imprégner le terreau, c’est ce qu’on appelle de la subirrigation. On laisse le terreau se mouiller par capillarité. On évite ainsi d’abimer les petites tiges avec un arrosage qui peut être violent. Cela permet aussi d’être sûr que tout le terreau est bien mouillé.
Une fois que le terreau est bien mouillé, cela peut pendre une dizaine de minutes, sortez la plaque et installez-la à la lumière (mais pas en plein soleil sinon vos boutures vont mourir dans les heures qui suivent) et au chaud (une serre si vous en avez, dans la maison sinon). Comme les températures sont encore clémentes, vous pouvez sortir les boutures la journée et les rentrer le soir.
Veillez à ce que le terreau soit toujours humide mais sans excès car sinon la tige peut pourrir. Certains préconisent de mettre une cloche par dessus, je n’ai jamais testé cette méthode. Vous prenez des risques de pourriture en faisant cela. En ayant soin de laisser bien humide le terreau, j’ai de très bon résultats de reprise.
Pour arroser, vous pouvez continuer de faire de la subirrigation ou utilisez un vaporisateur.
Ne désespérez pas si vos boutures ne prennent pas toutes ou ne prennent pas du tout. Le bouturage est affaire de patience, d’observations et surtout de petits soins. Soyez minutieux dans vos coupes de tiges, dans vos effeuillages, dans la plantation dans le terreau et soyez vigilants sur l’humidité. La plante fait tout le reste : refaire des racines à partir d’un petit oeil que vous avez pris soin de lui laisser.
Quand la bouture est prise, vous verrez des racines sortir du contenant. Cela peut pendre plusieurs semaines, soyez patients. Vous pourrez alors repiquer les boutures dans un contenant plus grand comme un godet et le garder avec vous au chaud tout l’hiver avant une plantation au printemps quand le sol aura réchauffé.
Dès que je le peux, je fais aussi des semis des plantes que je bouture. Des fois, ce n’est pas possible comme avec l’estragon. Il faut dire que le bouturage c’est un clonage. La plante bouturée qui a refait des racines a le même génome que le pied mère, elle est identique. Presque toutes les plantes que vous trouverez en jardinerie sont des boutures, des clones souvent clones d’autres clones. Je trouve que cela restreint le vivant et je préfère de loin les semis qui permettent des brassages. Je sème par exemple au printemps l’hysope et la sauge pour les vendre en plants alors que je les bouture aussi à la fin de l’été. Je sais donc que j’essaime grâce à mes clients des souches différentes d’hysope et de sauge. En plus, j’ai fait des semis de ces plantes pour faire mes pieds mères. Je prélève des boutures sur des individus différents. Lors de mon déménagement, je ne récupérerai pas ces pieds mères mais j’ai déjà prévu de refaire des semis au printemps pour me refaire une plantation. Je vais donc repartir une nouvelle fois sur des plantes différentes. Je tente aussi avec la verveine et ne désespère pas de pouvoir semer un jour toutes mes vivaces tout en alternant avec la bouture. La bouture reste le moyen le plus facile de multiplier ces plantes et le plus rapide pour obtenir une jolie plante.
Je vous encourage aussi à semer les plantes aromatiques et médicinales vivaces. Ce n’est pas toujours facile mais faites un peu des deux et échangez vos plantes issues de semis avec d’autres jardiniers afin de mélanger les populations.