Cette haute plaine du Trièves, cahotante, effondrée, retroussée en boule de terre ; cette haute plaine du Trièves tout écumant d’orges, d’avoines, d’éboulis, de sapinières, de saulaies, de villages d’or, de glaisières et de vergers ; son tour d’horizon où les vents sonnent sur les parois glacées des hauts massifs solitaires…

Jean Giono

Depuis quelques semaines, j’effleure l’idée d’aller vivre en Trièves. Un territoire niché entre le massif du Vercors et du Dévoluy, un pont entre les Alpes du Nord et les Alpes du Sud que j’ai longtemps traversé sans jamais m’y arrêter (si, j’exagère parfois je stoppe la voiture pour prendre une photo du Mont Aiguille qui se dresse devant la route juste à un certain virage bien précis).

Je n’ose pas vous en dire plus tellement la chose est nouvelle et vraiment pas sûre mais je ressens le besoin de verbaliser cette possibilité, la rendre tangible, rassembler mes vaporeuses réflexions et vous dire, me dire, oui et si c’était le Trièves ?

Je me suis rendue deux fois déjà à Mens pour m’imprégner des villages, des vallons, des montagnes. J’y retourne encore ce week-end pour surtout aller discuter avec ce couple d’agriculteurs qui souhaitent léguer leur ferme…