Les plantes médicinales à l’honneur sur France Culture

Je vous propose une série complète et richement documentée sur l’histoire des remèdes et des plantes médicinales dans l’émission La Fabrique de l’Histoire qui a été diffusée cette semaine.

herboristerie du Père Blaize

Il y a quatre épisodes :

1. Une histoire des plantes médicinales
« Samir Boumediene qui, dans une thèse publiée sous le titre « La colonisation des savoirs » ( Ed. des mondes à faire ) s’interroge sur ce que la découverte du Nouveau Monde a changé dans le rapport des européens aux médicaments. Mais cette histoire est bien plus complexe qu’il n’y paraît car on y parle de décoctions indiennes, de commerce mondial de quinquina, de conflits entre souverains européens pour s’accaparer de nouveaux remèdes et d’expérimentations pharmaceutiques ».

2. Des simples et des mélanges, l’herboristerie sous certificat
« Le 11 septembre 1941, le régime de Vichy supprime le certificat d’herboriste, créé sous Napoléon. Dès lors, la profession, majoritairement féminine, était censée s’éteindre après le décès des dernières certifiées. Et pourtant, le syndicat des Simples* revendique aujourd’hui environ 600 paysans-herboristes**, qui perpétuent les savoirs et les usages de cette pratique empirique, datant des temps les plus anciens.

Thierry Thévenin, porte parole du syndicat, en témoigne dans son jardin des simples, situé en Creuse. Il s’est également penché sur l’histoire négligée de cette médecine des pauvres, aux côtés de deux jeunes chercheuses en ethnologie : Ida Bost et Carole Brousse. Ils prennent ainsi la relève de celles et ceux qui n’ont jamais accepté la suppression par le régime de Philippe Pétain du fameux certificat. Comme Marie Roubieux, herboriste-certifiée, qui a participé à l’aventure de l’école des plantes de Clotilde Boisvert dans les années 80, ou Michel Pierre, propriétaire de l’Herboristerie du Palais Royale, qui a dû, comme d’autres, faire face à la justice pour pratique illégale de la pharmacie.

La pharmacie, la rivale historique. Après avoir réussi à mettre sous tutelle l’herboristerie dès 1803, elle connait une expansion, portée par des découvertes majeures et une foi sans borne dans le progrès. Mais c’est la montée en puissance de son industrie qui précipitera une décision, jamais remise en cause depuis… »

*La Fête des Simples a lieu à Rosans les 30 septembre et 1er octobre prochain, le programme par là. Je suis investie dans l’organisation. J’ai notamment mis en place le financement participatif qui est toujours en cours ! Vous pouvez soutenir la Fête des Simples sur HelloAsso.

**Une fédération des paysans-herboriste est en cours de création pour faire valoir le métier au niveau législatif. Je fais partie de cette fédération, je vous en donnerai des nouvelles fin 2017.

3. La médecine populaire
« Pour ce troisième volet de notre série sur les médicaments et les remèdes, nous nous intéressons au conflit entre médecine universitaire et médecine populaire et mettons à l’affiche guérisseurs, rebouteux, hongreurs mais aussi des charlatans qui, tous, ont eu à faire avec les tribunaux et les médecins diplômés au XIX ème et au XX ème siècles.

En qui a-t-on confiance quand on tombe malade ou qu’on se déplace un membre ? Qui va-t-on voir lorsque les douleurs ( de dent, de tête, de ventre ) sont trop nombreuses ? Quand la médecine universitaire considère-t-elle qu’il faut porter plainte contre ceux qui pratiquent une médecine traditionnelle ? »

4. La figure de Galien
« L’influence de Galien de Pergame sur la médecine romaine est considérable. Il a non seulement traduit et poursuivi l’oeuvre d’Hippocrate, mais il a aussi fait avancer les recherches dans le domaine de l’anatomie ou des traitements médicaux. Son oeuvre, immense, a été traduite et interprétée du monde indien à l’occident moderne, en passant par le monde arabe. Qui était-il ? Pourquoi lui a-t-on accordé une importance majeure ? La mise en cohérence des savoirs médicaux qu’il a effectuée est-elle la raison principale de son succès ? »

Bonne écoute, bonne tisane !

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