J’ai commencé les cours à l’Ecole Lyonnaise des Plantes depuis fin octobre, j’ai déjà eu trois week-end de cours. Les samedis et les dimanches sont à chaque fois denses. J’ai huit heures de cours par jour où je jongle avec des modules de chimie, de physiologie, d’anatomie ou de botanique. Je suis à fond et j’attends avec impatience le prochain cours en janvier. Avant, je dois apprendre déjà ces premiers cours et j’ai une bonne pile de polycops à étudier pour les fêtes (cela tombe bien, j’ai tout un cours sur le système digestif, c’est assez à propos en cette période).

L’Ecole est aussi un lieu d’échanges et de rencontres (les cours sont proposés à distance mais je voulais absolument les faire en présentiels pour cela justement). Parmi les moments de convivialité à l’Ecole, il y a eu pour la première fois de son histoire un marché de Noël organisé en décembre (un grand merci encore à Magali). On nous a proposé de venir vendre aux autres élèves et aux formateurs des petites choses de notre création ou d’un proche.
J’ai ainsi participé à deux week-end avec des produits cuisinés par mon maraicher et moi. J’avais sur mon étal des confitures de coings safran, de coings anis étoilé, des pêches au sirop, de la crème de marrons et des sablés aux noix et d’autres aux noisettes (plusieurs personnes nous ont donné des fruits cet automne pour faire tout cela : les parents de mon maraicher pour les châtaignes, mon grand-père pour les pêches, mon père pour les coings ; le sucre était bio ; les noisettes du Grésivaudan et les noix de producteurs des Hautes-Alpes achetés lors du Marché des Fruits Anciens d’Orpierre en octobre).

A la maison, j’ai passé du temps (avec mon maraicher) en cuisine bien sûr et aussi dans le salon à préparer les étiquettes et faire les petites boîtes de sablés. J’ai réalisé des étiquettes sur mon ordi que j’ai ensuite imprimées sur du papier Canson. On les a ensuite attachées (une grande majorité a été délicatement attachées par mon maraicher et son père) avec de la ficelle de lin.
Pour les boîtes de sablés, j’ai chiné des boîtes de thé au Emmaüs de Chambéry et acheté des ballotines en kraft fignolées avec des branches de buis (comme j’ai fait cela la veille de partir à Lyon, je n’ai malheureusement pas de photos de ces petites beautés).

Je suis arrivée le matin de mes cours pour mettre en place mon petit étal. Nous avions à notre disposition une salle avec les tables de cours. J’ai installé un tissu bleu pâle sur une des tables (souvenir de mon passage en Tunisie il y a 5 ans : j’avais un stage dans une agence de tourisme qui n’a jamais commencé car les touristes ont boudé pendant plusieurs mois la Tunisie suite à la révolution de Jasmin, obligeant mon maitre de stage a annulé mon stage faute de travail et moi à rentrer en France).

J’ai ensuite disposé mes pots et mes boîtes de sablés. Je les ai arrangés plusieurs fois avant de trouver l’agencement qui me plaisait. Je suis vite allée en cours la boule au ventre quand même. C’était la première fois que j’allais vendre des choses de moi. J’ai eu un peu le stress le soir quand je suis arrivée dans la salle du marché de Noël. Il y avait déjà du monde. Mais dès que j’ai commencé à discuter avec les personnes, je me suis sentie dans mon élément. C’est avec plaisir que je présentais mes préparations, que je parlais de mon projet (ah tiens, il faut que je vous parle de l’avancée de mon installation agricole) et que je faisais la connaissance des personnes avec lesquelles je vais passer les trois prochaines années.

Ces deux samedis de marché de Noël ont été formidables pour moi. Ils m’ont donné plein d’énergie positive (j’ai eu des moments difficiles cet automne dans l’élaboration de mon projet) et ils m’ont rempli de motivation pour l’année 2016. J’ai encore plus hâte d’être ce printemps, d’être sur les marchés, d’être sur les foires et de partager ma passion des plantes et des bons produits.

Bonne tisane !