Il y a, l’été, des jours flottants. Le temps n’a plus d’emprise. La journée avance sans vraiment qu’on s’en aperçoive. Le soir arrive sans sentiment de frustration, aucune culpabilité de ne pas encore avoir fait ceci ou cela. Juste une douce chaleur de contentement nous habite. J’ai eu la chance de vivre une journée comme celle-ci en juillet. Une pause de quelques heures en pleine récolte des framboises, une parenthèse où mes yeux n’étaient plus rivés sur les centaines de plants de framboisiers mais sur les nuages redessinant les reliefs collineux du Plateau d’Emparis. Ils s’étendaient vers le fond du tableau, là où les Aiguilles d’Arves se dressaient dans le ciel.
J’ai suivi la course de ces nuages. Je les ai suivi jusqu’à ce que j’aperçoive leur point de ralliement, la Meije. Depuis mon promontoire, je les voyais se réunir au dessus de la montagne. Ils m’ont laissé à quelques reprises entrevoir les glaciers et les roches acérées de ce pic de haute montagne.
Quelle belle balade, encore plein les yeux !
Superbes photos…