Cueillette sauvage de la lavande fine

Le mois de juillet est marqué par les premières journées chaudes, très chaudes. En juillet, le soleil plombe et il faut commencer tôt les journées pour ne pas se faire écraser. Ce mois d’été est celui qui voit fleurir la lavande sauvage dans les montagnes. Lavandula angustifolia, la lavande fine, la lavande vraie, autant de dénominations pour cette plante qui embaume les pentes des montagnes de la Haute-Provence.

Je cueille la lavande sauvage depuis le début de mon aventure agricole. Les deux premières années, je faisais quelques brassées et j’émondais tout à la main. Cette année, nous sommes allés cueillir avec un ami. En échange de notre coup de main, nous avons pu trier notre récolte avec une formidable machine : la trieuse à alvéoles. Je vous parlerai un jour matos agricole. Ce soir, j’ai envie de vous amener avec moi en montagne pour une journée de cueillette de la lavande sauvage.

Nous cueillons la lavande avec des faucilles. Il y a un geste particulier à apprendre afin de bien les utiliser. Nous avons appris avec Dominique et Jean-François qui cueillent depuis une dizaine d’années des plantes médicinales. Les bouquets ainsi coupés sont déposés dans les bourras, de grands tissus noués autour de notre corps. Ainsi nous pouvons naviguer sur les pentes de la montagne sans avoir à redescendre tout le temps à notre véhicule. Nous y redescendons quand le poids de nos bourras se fait trop lourd, en général ils pèsent entre dix et quinze kilos. Je pense que certains cueilleurs dont notre ami peuvent avoir des bourras beaucoup plus lourds.

La récolte de la lavande est une des activités que je préfère. J’aimerais maintenant aller cueillir pendant plusieurs jours et bivouaquer là-haut dans les montagnes. Je connais aussi des cueilleurs qui partent avec des ânes, cela me tente bien aussi.

Il ne reste plus que les fleurs de la lavande après le tri. Toutes les tiges et feuilles sont mises au compost. Les fleurs de lavande entrent dans la composition de notre ras el hanout et du ketchup à la lavande. Je vends aussi des sachets de fleurs de lavande pour la pâtisserie et les infusions.

Bonne tisane

3 thoughts on “Cueillette sauvage de la lavande fine

  1. Merci pour ce voyage. Ces tenues d’un ancien temps font rêver.
    Je me pose une question : j’avais la croyance qu’il était interdit de cueillir toute fleur sauvage. Y a-t-il un permis particulier dans ce cas, ou bien des zones qui sont libres de cueillette ? Comme je commence à m’intéresser aux plantes médicinales pour réaliser mes propres remèdes, c’est l’une de mes interrogations.
    Merci beaucoup pour cet article et ses couleurs.

    1. Ce n’est effectivement pas une croyance 🙂 En France, un bout de terre est forcément à quelqu’un. Cela peut être une collectivité comme l’Etat, une Mairie, un organisme comme l’ONF, des propriétaires privés. Tu dois donc demander l’autorisation pour cueillir. C’est un travail qui peut être long. Il faut que tu repères les parcelles cadastrales puis que tu ailles en Mairie pour connaitre les propriétaires puis faire tes demandes, cela peut être oral ou écrit. De ce que je connais, c’est souvent oral mais tu peux aussi avoir des conventions écrites avec l’ONF notamment.
      Ensuite, je t’encourage vivement à te renseigner s’il n’y a pas d’autres cueilleurs déjà en activité sur le coin que tu vises. Il faut aller aussi discuter avec eux 🙂
      Je te conseille si tu ne connais pas déjà de te rapprocher de l’Association Française des Professionnels de la Cueillette Sauvage :

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *