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Acheter des semences bio – Guide 2020

26 janvier 202026 janvier 2020

En hiver alors que le jardin dort, le jardinier, lui, rêve déjà de la belle saison. L’arrivée des catalogues de semences dans la boite aux lettres dès le mois de décembre est pour moi toujours un plaisir. Je me jette dessus et je lis toutes les pages une à une. Je reprends les catalogues précédents et je les compare, je note, j’entoure et les discussions avec Samuel sont passionnées : « Oh regarde cette gamme d’aubergines ! Et tu as vu les nouvelles fleurs annuelles ! Mince ils n’ont plus le chou-fleur ‘Armado’ ! Ah et on pourra faire celle ci cette année ? » S’en suit de longs débats sur l’opportunité de tester telle ou telle nouvelle variété, arrêter celle-ci, reprendre celle-là. D’ailleurs, Xavier Mathias, maraicher bio, cite très justement Hal Borland, naturaliste américain, dans l’Agenda du Jardinier bio 2020 qui nous dit : « Il existe deux diversions aux rigueurs de l’hiver : le redoux de janvier et l’arrivée des catalogues de graines. » Je ne suis donc pas la seule à voir dans ces catalogues de précieux cadeaux de début d’année.

La semence a toujours été pour Samuel et moi un sujet important qu’il nous tient à cœur de défendre. Dès notre projet d’installation, il y a cinq ans, nous réfléchissions à produire nos semences. Depuis deux ans, c’est chose faite. Nous produisons sur la ferme nos semences pour l’auto-production principalement et un peu pour la vente.
Si le sujet vous intéresse, je pourrai vous parler de la production de semences sur mon blog, n’hésitez pas à me le faire savoir.

Après avoir fait les tests de germination des semences et le stock, nous pouvons nous atteler à acheter les semences manquantes à d’autres semenciers.
Je vous ai un peu tronqué le déroulé des étapes. En réalité, il y a un long travail en amont de planning des cultures avec évaluation des quantités à cultiver et choix des espèces et variétés. Tout cela est réuni dans un supra excel de plus de 200 lignes.

La question de la provenance de mes semences revient souvent parmi mes clients et sur les réseaux sociaux. J’avais déjà écrit un article à ce sujet en 2017. En le relisant, je me suis aperçue qu’en seulement deux ans, je suis devenue encore plus radicale sur mes choix de semenciers. C’est pour cela que j’ai pris la décision de vous en écrire un nouveau, actualisé avec mon expérience. Je prépare également un autre article engagé sur la semence pour vous expliquer les enjeux sociaux, environnementaux et politiques dans ce domaine. J’y parlerai notamment de mon engagement dans la production de semences paysannes et dans la Maison des Semences paysannes des Hautes-Alpes : Graine des Montagnes.

Comment je choisis les semenciers bio avec lesquels je travaille ?

  • Premier critère : ne pas être en lien avec les grands consortiums de semenciers Monsanto, Limagrain (qui est une coopérative agricole), Bayer, Syngenta, BASF, Pioneer…
  • Deuxième critère : être producteurs de semences et non revendeurs
  • Troisième critère : proposer uniquement des semences population (non-hybrides, non OGM, non OGM ‘cachés’)
  • Quatrième critère : être engagé pour la valorisation des semences hors catalogue

J’ai toujours eu ces critères en tête pour choisir mes fournisseurs de semences. Je ne laisse quasiment plus rien passer quand j’ai un doute ou que je vois une dissonance dans leur offre. Ainsi par rapport à mon article de 2017, je serai encore plus fine sur les semenciers que je vais vous présenter.

J’ai bien conscience que je vous pose ça comme ça. J’ai prévu de rédiger dans l’année un article détaillant exactement ce que j’entends par ces quatre critères. Si j’ai décidé dans ce guide des semenciers bio de ne pas m’étendre plus sur le sujet, c’est parce que cela aurait rendu cet article vraiment très très long. Donc pour le moment, on part ensemble à la découverte des semenciers chez qui je me fournis.

Guide 2020 des semenciers bio

Les Maisons des Semences Paysannes : mon engagement militant

Les Maisons des Semences Paysans (MSP) sont des organisations de gestion collectives des semences. Elles regroupent des citoyens, des jardiniers et des paysans qui mutualisent savoir-faire et connaissances semencières pour faire vivre les semences. En étant plusieurs, on peut plus facilement avoir un grand panel d’espèces et de variétés qui se diffusent localement et on peut mieux sécuriser la multiplication. Elles permettent aux paysans les échanges et la vente des semences sans être hors-la-loi. Elles sont un levier de communication pour faire connaitre auprès du grand public les enjeux de la semence et plus largement de la souveraineté alimentaire.

Samuel et moi participons activement au sein de la toute jeune Maison des Semences Paysannes des Hautes-Alpes, Graine des Montagnes. Avec d’autres paysans et des jardiniers, nous avons différentes actions autour de la semence : échange et multiplication de semences, recherche de variétés locales, échanges de savoir-faire, mutualisation des outils de tri, chantiers participatifs, animations dans les jardins, vente/échange et communication sur les foires et événements locaux. La MSP a rejoint le Réseau des Semences Paysannes (RSP) et deux membres sont engagés au niveau national et européen sur les questions semencières.

Si je vous parle des MSP, c’est que je pense qu’elles sont un moyen simple de s’engager localement sur les questions de la semence et sont des ressources formidables si vous cherchez des semences paysannes. Voici quelques liens de certaines MSP (il en existe une quarantaine en France), contactez le RSP pour connaitre la plus proche de chez vous : 05.53.84.44.05

  • Graines des Montagnes, Hautes-Alpes
  • Maralpines, Alpes-Maritimes
  • Pétanielle, Tarn et Haute-Garonne
  • MSP de Haute-Savoie

Je vous conseille également ces articles pour approfondir le sujet :

  • Des Maisons pour faire vivre les semences paysannes libres
  • Livret des Maisons des Semences Paysannes, regards sur la gestion collective de la biodiversité cultivée en France
  • Les semences paysannes
  • Maxime Schmitt : « Nous, on veut parler de semences paysannes avec les paysans d’aujourd’hui et de demain »

Les semenciers paysans : mon choix favori

Les semenciers paysans ou artisans semenciers sont ceux chez qui j’achète le plus de semences. Ces semenciers sont de petites entreprises de quelques salariés regroupant plusieurs producteurs pouvant ainsi offrir une gamme élargie de semences en grande quantité.

Ces semenciers travaillent souvent en lien par le biais de l’association les Croqueurs de Carottes et par le Réseau des Semences Paysannes.

Les paysans semenciers respectent mes quatre critères de sélection.

Graines del Païs

Samuel et moi travaillons avec eux depuis 2018. Nous sommes multiplicateurs de certaines espèces et variétés qu’ils vendent. Graines del Païs est un groupement de producteurs qui soutient beaucoup les jeunes installés et sont parmi les plus militants. Ils ont refusé l’inscription au GNIS et prônent ouvertement leur volonté de produire des semences hors catalogue. A mes yeux, ce sont les plus engagés de toutes les entreprises semencières. Ils sont en discussion pour passer en SCOP.

Dans cette vidéo, Jean-Luc Brault, gérant de Graines del Païs, explique comment la semence paysanne, ou autoproduite, s’intégre dans les enjeux de souveraineté alimentaire et comment se saisir de ces enjeux est un acte politique.

Leur boutique : Graines del Païs

Ils proposent des paniers à thème avec un assortiment de sachets : Panier Balcon nourricier, Panier Balcon fleuri, Panier Premiers Pas au jardin, etc.
N’hésitez pas à fureter sur leur site internet, il y a beaucoup de contenu avec des vidéos de présentation des producteurs, des infos sur l’actualité de leurs engagements militants etc.

Les lots de semences de notre ferme :

  • Laitue Pelonnaise
  • Céleri branche à jets fins d’Huy

Le Biaugerme

Groupements de producteurs du sud-ouest de la France, le Biaugerme est un de mes principaux fournisseurs. Ils proposent depuis 40 ans une gamme pour les jardiniers et depuis deux ans, ils proposent aussi des conditionnements plus importants pour les pros ce qui m’a permis de m’approvisionner beaucoup plus chez eux à mon grand plaisir.

Ils ont une très jolie gamme de fleurs que je tiens à mettre en avant car cela est plutôt rare chez les semenciers de semences potagères : les fleurs de Biaugerme.

Leur boutique : Le Biaugerme

Germinance

Germinance est un groupement de producteurs situés dans l’Anjou. Ils sont pour moi le pendant nordique de Biaugerme. Ce sont deux petites entreprises d’artisans semenciers qui se ressemblent beaucoup. Germinance est aussi un des mes principaux fournisseurs. Leur catalogue est très riche et vous trouverez forcément des variétés originales. Ils ont aussi une librairie en ligne où vous pourrez trouver une chouette bibliographie pour faire vous-même vos semences ou sur le jardinage bio en général.

Leur boutique : Germinance

Ailleurs en Europe

Je me fournis également chez deux autres semenciers, un en Suisse et l’autre en Belgique.

Sativa (Suisse)

L’entreprise Sativa a la particularité d’être une maison semencière de reproduction et de sélection, c’est à dire qu’elle propose une gamme de variétés de leur « invention ». Sativa est réputé pour son sérieux et si vous habitez en Suisse vous pouvez aussi avoir accès à leur gamme de bulbes de tulipes et d’ail d’ornement (je bave devant chaque année mais malheureusement ils ne peuvent pas expédier en France) et pourquoi pas vous rendre sur place au printemps pour acheter leurs plantons (terme utilisé en Suisse pour parler des plants).

Leur boutique : Sativa

Semailles (Belgique)

Je n’achète plus chez eux pour des raisons de disponibilités d’espèces et de variétés et de conditionnement mais je vous recommande cette petite entreprise belge. C’est chez eux que j’ai trouvé les vraies petites rattes savoureuses à manger en pomme de terre nouvelle.

Leur boutique : Semailles

D’autres à connaitre, à mettre dans votre liste si vous êtes jardinier

Le Potager d’un Curieux : « le potager d’un curieux est un jardin de biodiversité cultivée et partagée, qui n’a rien d’un conservatoire mais tout d’un laboratoire vivant, où sont chaque année reproduites des dizaines de variétés de plantes rares, curieuses, parfois anciennes, souvent excellentes, toujours surprenantes. » C’est la description que Jean-Luc Danneyrolles fait de sa petite ferme dans le Vaucluse. Je n’ai jamais acheté chez lui, mais Jean-Luc est très connu pour les variétés rares qu’il reproduit.

Kokopelli : je ne pouvais décemment pas ne pas mentionner cette association semencière dans un guide sur les semences bio. Kokopelli est bien connu du grand public et a clairement participé à faire connaitre les contraintes réglementaires de la semence. Je n’achète pas chez eux pour mon activité pro car ils ont des faiblesses sur le taux de germination de leurs lots et ils n’ont pas de grands conditionnements. Pour la première fois cette année, j’ai acheté quelques sachets de variétés de fleurs qui me donnaient bien envie. Je vais les semer et si elles me plaisent, je les multiplierai à mon tour.

Je vous rappelle aussi qu’il y a eu une controverse très dure à propos des conditions de travail chez Kokopelli et sur les propos de son fondateur. Je n’ai pas encore bien creusé la question mais vous trouverez plein de choses à lire pour analyser vous mêmes ces controverses en cherchant sur internet.

Ceux qui sortent quasiment de ma liste de fournisseurs depuis deux ans

Agrosemens (que vous trouverez en jardinerie sous la gamme jardinier « Les Semences du Monde ») et Essembio.

Ces deux semenciers bio chez qui j’achetais assez il y a encore deux ans sont devenus largement minoritaires voire ont disparu de mes commandes. Ce sont des entreprises qui ne respectent pas tous mes critères de choix.
Ils proposent notamment beaucoup d’hybrides F1 et vendent des semences non hybrides sous contrat d’obtention donc généralement en lien avec les consortiums multinationaux des semenciers comme des semences sous obtention Hild/Nunhems, marque des semences potagères de BASF.

Essembio est très clair dans sa communication. Ils proposent trois catalogues bien distincts : professionnels avec grands conditionnements (sans F1), semences d’obtention (F1) et gamme jardinier (sans F1). On sait où on va globalement mais je regrette tout de même qu’ils n’aient pas une volonté ferme de ne pas vendre de F1.

Autant Agrosemens est moins clair et en cela je me détourne de plus en plus de cette entreprise. On trouve côte à côte sur leur catalogue des semences F1 et d’autres estampillées « issues de sélection paysanne ». Je suis assez critique sur les entreprises qui me donnent l’impression de jouer sur des terminologies qui font bien comme « semences paysannes » et qui en même temps ne font aucune distinction avec des F1 ou autres semences sous obtention. Je regrette donc leur ligne floue et c’est pour cela que je les relègue à mes dernières options quand vraiment je ne peux pas passer à côté d’eux.

Encore cette année, j’ai tout fait pour ne pas acheter chez eux mais ils étaient les seuls à proposer certaines variétés de semences populations que j’utilise beaucoup mais que je ne parviens pas encore à multiplier à la ferme comme l’oignon Simiane.

Choisir ses semences est un acte militant

Que vous soyez un jardinier ou un professionnel, le choix de la source de vos semences est un choix politique. En décidant de produire vos semences, d’échanger des semences avec vos voisins ou d’acheter des semences par une maison des semences paysannes, vous remettez le vivant entre vos mains. Il en est de même si vous achetez vos semences à des artisans semenciers. En plus vous faites vivre des paysans. Ces paysans, comme Samuel et moi, sommes souvent hors-la-loi et en achetant nos semences, vous participez avec nous à contrer la privatisation du vivant.

Et vous, avez vous d’autres contacts ? Chez qui achetez-vous vos semences ? Avez-vous aussi des critères pour choisir vos semenciers ?

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Faire des boutures de fin d’été

31 août 201931 août 2019

Je fais des boutures de plantes vivaces aromatiques et médicinales à la fin de l’été. Elles auront le temps de s’enraciner avant le froid de l’hiver et je pourrai les repiquer au printemps. Elles repartiront plus vite que les boutures de printemps et je pourrai en vendre sur les marchés.

Outre la précocité que je gagne au printemps, je trouve intéressant de faire des boutures fin août/septembre car il fait encore chaud, indispensable pour la reprise. La chaleur est plus aléatoire au printemps. Pour les boutures de printemps, il faudra donc des techniques pour garder au chaud vos boutures.

Je bouture plusieurs plantes : verveine, géranium rosat, thym, sarriette, hysope, lavande, sauge. Ce sont des plantes vivaces, c’est à dire qu’elles restent en place d’une année sur l’autre. On parle aussi de plantes pérennes.

Le bouturage est une technique de multiplication végétative. On prélève un morceau de plante pour qu’elle fasses des racines et ainsi créer une nouvelle plante identique à la plante mère.

Bouturer des plantes aromatiques et médicinales vivaces étape par étape

Le bouturage est une opération simple à condition de garder en tête quelques astuces. Je vous présente ma technique de bouturage dite de tête. C’est une science non exacte et il se peut que vous rencontriez différentes approches.

Matériel :

  • sécateur
  • plaques de boutures/semis ou tout autre contenant avec un trou au fond et pouvant supporter l’humidité
  • terreau ou mélange terre de jardin + compost + sable (le sable permet un bon drainage de votre substrat. Cela évite les risques de pourriture)
  • un contenant avec de l’eau
  1. Choisissez une plante saine pour être le pied mère de vos boutures (terme utilisé pour désigner les plantes sur lesquelles on prend les boutures). Rappelez vous que vous allez la multiplier à l’identique.
  2. Prélevez des tiges dessus. Prenez des tiges aoûtées, c’est à dire des tiges de l’année qui ont commencé à lignifier (à se durcir). Prenez les aussi longues que votre contenant est profond ou du moins le plus long possible. Prenez soin d’avoir au moins 2 ou 3 yeux, là d’où partent les feuilles, c’est à cet endroit que la plante va refaire des racines facilement.
  3. Effeuillez les tiges pour ne garder qu’un petit plumet. N’oubliez pas la tige n’a plus de racines pour se nourrir et s’hydrater. Moins il y aura de feuilles, moins il y aura d’évapo-transpiration, plus la tige se remettra de ne plus avoir de racines. Vous pouvez même couper au 2/3 les feuilles du plumet si elles sont grandes.
  4. Plantez la tige le plus profond possible de manière à ce que seul le plumet soit apparent
  5. Posez la plaque dans un bac avec de l’eau et laisser l’eau imprégner le terreau, c’est ce qu’on appelle de la subirrigation. On laisse le terreau se mouiller par capillarité. On évite ainsi d’abimer les petites tiges avec un arrosage qui peut être violent. Cela permet aussi d’être sûr que tout le terreau est bien mouillé.
  6. Une fois que le terreau est bien mouillé, cela peut pendre une dizaine de minutes, sortez la plaque et installez-la à la lumière (mais pas en plein soleil sinon vos boutures vont mourir dans les heures qui suivent) et au chaud (une serre si vous en avez, dans la maison sinon). Comme les températures sont encore clémentes, vous pouvez sortir les boutures la journée et les rentrer le soir.
  7. Veillez à ce que le terreau soit toujours humide mais sans excès car sinon la tige peut pourrir. Certains préconisent de mettre une cloche par dessus, je n’ai jamais testé cette méthode. Vous prenez des risques de pourriture en faisant cela. En ayant soin de laisser bien humide le terreau, j’ai de très bon résultats de reprise.
  8. Pour arroser, vous pouvez continuer de faire de la subirrigation ou utilisez un vaporisateur.

Ne désespérez pas si vos boutures ne prennent pas toutes ou ne prennent pas du tout. Le bouturage est affaire de patience, d’observations et surtout de petits soins. Soyez minutieux dans vos coupes de tiges, dans vos effeuillages, dans la plantation dans le terreau et soyez vigilants sur l’humidité. La plante fait tout le reste : refaire des racines à partir d’un petit oeil que vous avez pris soin de lui laisser.

Quand la bouture est prise, vous verrez des racines sortir du contenant. Cela peut pendre plusieurs semaines, soyez patients. Vous pourrez alors repiquer les boutures dans un contenant plus grand comme un godet et le garder avec vous au chaud tout l’hiver avant une plantation au printemps quand le sol aura réchauffé.

J’ai écrit un article sur le repiquage au printemps des boutures de fin d’été : la saison des plants 2018 est ouverte.

La bouture c’est sympa mais n’en abusons pas

Dès que je le peux, je fais aussi des semis des plantes que je bouture. Des fois, ce n’est pas possible comme avec l’estragon.
Il faut dire que le bouturage c’est un clonage. La plante bouturée qui a refait des racines a le même génome que le pied mère, elle est identique. Presque toutes les plantes que vous trouverez en jardinerie sont des boutures, des clones souvent clones d’autres clones.
Je trouve que cela restreint le vivant et je préfère de loin les semis qui permettent des brassages. Je sème par exemple au printemps l’hysope et la sauge pour les vendre en plants alors que je les bouture aussi à la fin de l’été. Je sais donc que j’essaime grâce à mes clients des souches différentes d’hysope et de sauge. En plus, j’ai fait des semis de ces plantes pour faire mes pieds mères. Je prélève des boutures sur des individus différents. Lors de mon déménagement, je ne récupérerai pas ces pieds mères mais j’ai déjà prévu de refaire des semis au printemps pour me refaire une plantation. Je vais donc repartir une nouvelle fois sur des plantes différentes. Je tente aussi avec la verveine et ne désespère pas de pouvoir semer un jour toutes mes vivaces tout en alternant avec la bouture. La bouture reste le moyen le plus facile de multiplier ces plantes et le plus rapide pour obtenir une jolie plante.

Je vous encourage aussi à semer les plantes aromatiques et médicinales vivaces. Ce n’est pas toujours facile mais faites un peu des deux et échangez vos plantes issues de semis avec d’autres jardiniers afin de mélanger les populations.

Bonne tisane !

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La gamme des plants 2019

15 avril 201915 avril 2019

Je publie beaucoup de stories en ce moment sur Instagram à propos de mon travail de pépinière. Je suis en pleine saison de culture des plants et je passe toutes mes journées dans ma serre. Vous avez été plusieurs à me demander ce que je proposais comme plants. J’ai donc pensé à vous partager directement le catalogue des plants 2019. Je rédige ce catalogue tous les ans. Je le diffuse exclusivement par email.

Je signale aussi que je ne vends pas par correspondance les plants. Nous avons fait le choix d’une production locale avec vente locale car nous estimons que nos plants sont surtout adaptés à notre climat de montagne provençale.

J’espère que ce catalogue vous donnera envie de semer de nouvelles espèces et de nouvelles variétés dans votre jardin ou sur votre balcon.

Et bonne tisane !

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