Au revoir janvier, bonjour février, encore un mois que je n’ai pas vu passer. La mise en place de ma ferme prend tout mon temps et les journées ne sont jamais assez longues. Je profite d’une soirée calme pour couper mon travail et venir par ici vous parler des quatre domaines que je vais explorer en 2016.
Se réjouir des premiers semis

Bien sûr, se réjouir des premiers semis sera au centre de mon bonheur cette année. Mon maraicher et moi avons passé les commandes des semences la semaine dernière (et certaines sont même déjà arrivées), presque cent espèces ou variétés différentes commandées chez six semenciers bio différents. Le calendrier des semis est en cours de rédaction. Je peux déjà vous annoncer que les premiers semis seront fait entre le 22 et le 28 février. Un catalogue papier est en cours de finalisation et sera bientôt suivi par un catalogue en ligne sur un site Internet que je vais créer sous peu.
J’attends toujours l’autorisation des Bâtiments de France pour installer ma serre sur la parcelle que je veux, date butoir de réponse le 19 mars. J’ai en revanche déjà l’autorisation d’installer la serre sur la seconde parcelle (mais ce n’est pas la parcelle la plus pratique pour la production de plants sinon cela aurait été trop facile). Je reviendrai très prochainement et longuement sur toutes les étapes de la mise en place de mon activité agricole (j’en ai déjà un peu parlé dans mon article sur le bilan de 2015).
Photographier le quotidien
Je prends des photos tous les jours. Je jongle entre mon Hasselblad, le numérique et mon IPhone. Je prends des photos diverses dans la maison, dans le village, de la nature environnante (souvent simplement depuis la fenêtre de chez moi, ceux qui me suivent sur Instagram ont vu ma série du matin où je photographie la vue de la fenêtre de mon bureau). J’ai surtout commencé une série 365 qui n’en est pas vraiment une puisque je ne prends pas de photo exactement tous les jours. J’ai décidé de prendre une photo du même point de vue mais pas forcément à la même heure de ma parcelle du village. En janvier 2017, j’aurai un témoignage photographique de la transformation de ce bout de terre et un souvenir génial de ma première année ever en agriculture à mon compte.

S’initier à l’ayurveda
Je le sentais depuis un moment déjà. J’ai un bon feeling avec l’ayurveda, la médecine traditionnelle indienne. Il est très intéressant de noter que la grande majorité des plantes que je veux cultiver sont des épices fréquemment utilisées en ayurveda, chose que j’ai remarquée a posteriori de la sélection de ce que je voulais produire.
A Rosans où je suis depuis un mois, il y a une jeune prof de yoga depuis septembre qui donne des cours. Le yoga fait donc parti des deux activités principales du village (l’autre étant la chorale où mon maraicher chante). Je m’y suis inscrite et vais donc une fois par semaine à la séance de yoga.
J’avais déjà pratiqué cette discipline l’année dernière pendant quelques mois avec un collègue de ma formation agricole. J’avais mis dans ma routine du matin la salutation au soleil que j’ai arrêté au final. Du coup, les cours à Rosans m’ont carrément remotivée et je prends tous les matins du temps pour la salutation au soleil et un peu de pranayama, une pratique pour apprendre à respirer afin de mieux ressentir le monde qui nous entoure pour faire très très court et très très simplement. Ce dimanche, je suis allée au stage méditation avec cette même prof, une journée entière à appréhender la méditation, super intéressant.
Comme je souhaite creuser l’ayurveda, je vais aller voir une praticienne ayurvedique. Si je veux pouvoir peut être un jour conseiller sur ce domaine, même avant d’aller faire une formation, je pense qu’il est nécessaire que j’expérimente moi même. Par la suite, j’irai aussi pendant l’année à une formation en cuisine ayurvedique.
Voyager à l’étranger de nouveau

Oui oui oui ! Je ne tiens plus en place. Depuis mon voyage au Sichuan en mai 2014, je n’ai pas quitté la France. J’aime beaucoup mon pays et j’ai fait pas mal de séjour à droite à gauche mais c’est plus fort que moi, je veux aller voir ailleurs. En plus, j’avais fait une promesse à mon moi petite fille, voyager à l’étranger au moins une fois par an jusqu’à la fin de ma vie (je m’étais faite cette réflexion quand j’avais 10 ans alors que je revenais d’un road trip en famille dans l’Ouest américain). Bon, c’est raté mais je me dis qu’avec mon voyage de 14 mois au Canada, j’avais pris de l’avance.
Voilà donc cette année, je pars. Je n’ai pas encore de voyage calé, seulement une période, ce sera en octobre ou peut être un peu plus tard dans l’automne.
Et oui, je vais à l’encontre de se qu’on me ressasse aux oreilles depuis un an : « Quand on est agriculteur, on ne part pas en vacances » , « Ah tu te lances en agriculture, ben oublie les voyages alors » , « Tu sais, tu ne vas plus pouvoir partir en voyage maintenant que tu as ta ferme, tu en as bien conscience ? ». Non non et non, il n’y a pas de raison, je serai paysanne voyageuse et ça commence dès ma première année d’installation. La seule contrainte, c’est la période de voyage. Il est quasiment impossible pour moi de partir en voyage entre mars et septembre, cela laisse quand même cinq mois pour partir.
Bonne tisane !