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les récits d'une paysanne des Baronnies Provençales

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Category Archives: ma ferme

10 arguments pour ne pas utiliser d’engrais chimiques de synthèse

29 janvier 201527 novembre 2016

niveole et lierre

Ce que j’aime dans ma formation, ce sont les prises de position claires de mes formateurs et notamment de Céline, la formatrice qui nous fait les cours sur l’agriculture et la société.

Claude Bourguignon, agronome engagé

Pendant le cours sur l’agriculture durable, Céline nous a montré une intervention de Claude Bourguignon, agronome engagé depuis presque 40 ans sur la reconnaissance du dépérissement des sols et la perte de biomasse dans le monde. Son constat est sans équivoque : il n’y a plus de sol vivant dans les pays industrialisés. Une des causes de ce déclin dramatique, l’utilisation massive des engrais chimiques de synthèse depuis plusieurs décennies.

Qu’est-ce qu’un engrais ?

Les engrais, sont des substances organiques ou minérales, souvent utilisées en mélanges, destinées à apporter aux plantes des compléments d’éléments nutritifs. Définition Wikipédia

Les engrais sont utilisés pour favoriser la croissance des végétaux dans une optique de rendement. Ils apportent aux végétaux les éléments essentiels : azote, phosphore et potassium et aussi d’autres éléments indispensables dans une moindre quantité (calcium, magnésium, bore par exemple). L’azote est l’élément principal produit par l’industrie chimique.
Je vous laisse lire l’article Wikipédia sur les engrais où tout est très bien expliqué.

Ma formation agricole à Saint-Ismier est complètement orientée vers l’agriculture biologique dont l’une des règles de base est l’interdiction complète de l’utilisation des engrais chimiques de synthèse. Mes cours de technique maraîchère m’enseignent à utiliser la fertilisation et les amendements organiques (compost, fumier, engrais verts). Je reviendrai sur ces notions dans d’autres articles.

10 arguments contre l’utilisation des engrais chimiques de synthèse

A la fin du cours, Céline nous a proposé de réfléchir ensemble pour énumérer les raisons de ne pas utiliser de produits phytosanitaires. On peut être convaincus mais ne pas savoir vraiment pourquoi et il est alors difficile de trouver les mots justes face à des pro-engrais chimiques. Alors, comme je suis sûre que cela pourra vous servir à vous aussi, je vous livre les 10 arguments pour ne pas utiliser d’engrais chimiques que nous avons mis en évidence :

  • Forte acidification du sol qui modifie les équilibres de la vie biologique
  • Appauvrissement des sols en matière organique accentuant l’érosion
  • Une grande partie des engrais chimiques est gaspillée car elle n’est pas absorbée par les plantes
  • Destruction de la macro et micro faune du sol
  • Pollution des nappes phréatiques
  • Impact sur la santé des agriculteurs
  • Les aliments issus des cultures engraissées chimiquement ont une faible valeur nutritives
  • Coût économique (engrais de plus en plus chers, soins des personnes malades)
  • Risques industriels forts
  • Produits issus de l’industrie pétro-chimique

Ces quelques notes ne sont qu’une base de réflexion et chaque point mériterait une plus longue explication. Je vous encourage à apporter vos remarques en commentaires, je serai ravie de discuter avec vous sur ce sujet qui nous concerne tous.

 

 

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Premier stage agricole : une ferme sociale et thérapeutique

20 janvier 201527 novembre 2016

Au mois d’octobre, j’ai eu ma première période de stage à effectuer dans le cadre de ma formation agricole. J’avais trois semaines à faire durant lesquelles j’ai été stagiaire dans trois fermes différentes. La première semaine, j’ai pris la décision d’aller chez une de mes formatrices, Fabienne Garderet, paysanne à Crolles près de Grenoble.

ferme d'antan verger

Mes journées avec Fabienne à la Ferme d’Antan

La Ferme d’Antan est une ferme qui reconstitue la vie paysanne des années 50. Fabienne avec son papa a reconstruit un bâtiment, une maison paysanne et les cultures et élevages divers (volailles, maraîchage, verger, chèvres, vaches, chevaux et ânes) qu’on pouvait trouver dans une ferme typique du Grésivaudan à l’époque de nos grands-parents.

La ferme a d’abord été une ferme auberge où Fabienne préparait pour de grandes tablées des repas cuisinés avec ses produits. Fabienne continue de cuisiner sur demande pour les hôtes du gîte.
Je n’ai pour ma part pas eu vraiment envie d’aller abattre les volailles mais je me suis promis un jour de le faire ! J’ai en revanche souvent cuisiné des gâteaux : gâteaux au chocolat et gâteaux aux pommes (du verger de Fabienne). Les gâteaux cuisinés sont dégustés par des groupes d’enfants qui fêtent des anniversaires ou des groupes de personnes âgées en visite avec leur maison de retraite.

Ferme d'Antan Crolles anniversaire enfants

Les groupes qui viennent visiter la Ferme d’Antan participent aux travaux de la saison. En octobre, c’était la période de récolte des pommes et des noix. Les visiteurs partaient donc au verger avant de revenir à la ferme où les pommes étaient pressées avec un vieux pressoir manuel.

ferme d'antan pressoir


Fabienne Garderet | La Ferme d’Antan à Crolles en Isère

04 76 08 14 35


Deux journées spéciales Accueil Paysan dans le Trièves et à Romagnieu

La Ferme d’Antan est membre du réseau Accueil Paysan, un réseau de fermes à travers la France et quelques pays à l’international qui accueil le public et prône l’agriculture paysanne. Fabienne est la Présidente Rhône-Alpes de cette association et à ce titre, elle participe à de nombreux projets tout au long de l’année.

logo Accueil Paysan

En visite dans le Trièves

Pendant toute une journée, j’ai accompagné Fabienne et deux salariées d’Accueil Paysan. Nous avons visité deux fermes dans le Trièves : la Poulânerie et Emmanuelle Odoz.

A la Poulânerie (où je suis retournée après en voyage d’étude avec ma promo), la visite consistait à contrôler les engagements de Mireille vis à vis d’Accueil Paysan. Cette visite permet aux hôtes d’avoir l’assurance que les fermes du réseau sont bien dans l’esprit paysan qu’elles doivent porter et ce tout au long de leur adhésion. Cette visite s’effectue tous les cinq ans.
Mireille en la matière est carrément un modèle : bio depuis plus de 30 ans, ânes de bât élevés en pleine montagne, accueil pédagogique et artistique, yourtes, huttes éco-construites, potager en permaculture, engagés sur le territoire (troupe de théâtre, animations arts plastiques dans les écoles), son fils replante de vieux cépages anciennement cultivés dans le Trièves.

A midi, nous avons rejoint la chèvrerie d’Emmanuelle qui nous avait préparé de délicieux potimarrons au four (une recette que j’affectionne particulièrement qu’il faut que je vous partage un de ces jours). La visite chez Emmanuelle était une visite d’engagement au réseau. Il fallait régler les derniers points de l’installation d’Emmanuelle plutôt atypique. Elle souhaite faire de l’accueil de personnes âgées longue durée. Elle possède deux appartements dans sa ferme entièrement rénovés pour répondre aux exigences de ce public. Emmanuelle ne fait pas que les héberger. Elle leur propose de participer à leur manière à son travail agricole, le soin des chèvres et la transformation du lait. Elle déjeune ou dîne avec eux de temps en temps et passe aussi plusieurs soirées en leur compagnie.

La journée d’inauguration des Randos Paysannes à Romagnieu

J’ai clos mon stage avec Fabienne avec une journée à Romagnieu dans le Nord de l’Isère chez Pascale Blanchon, propriétaire des chambres d’hôtes Sur le Chemin du Guiers.
Les Randos Paysannes sont une mise en réseau des fermes d’Accueil Paysan pour faciliter aux randonneurs pédestres, équestres ou cyclistes de planifier leurs itinéraires afin de séjourner chez les agriculteurs isérois.

Pendant cette journée, j’ai rencontré les paysans du réseau isérois d’Accueil Paysan dont Martine et Gérard de la chambre d’hôte Les Epilobes dans le Valbonnais (j’ai passé une superbe soirée en leur compagnie peu de temps après, je vous en parlerai) ou Cathy du Cris-Cath de Tréminis (que j’ai revu ensuite pendant mon voyage d’étude). J’ai surtout encore passé une bonne journée de rigolade avec Fabienne et Chantal Theysset, agricultrice dans l’Oisans, ma deuxième maître de stage.

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Mon année au BP REA de Saint Ismier : le financement

12 novembre 201426 juillet 2015

Depuis le 15 septembre dernier, j’ai commencé une formation pour adulte au Centre de Formation Professionnel et de Promotion Agricole (CFPPA) de Saint-Ismier près de Grenoble en Isère. Petit récap sur le financement d’une telle formation.

Une formation financée à 100% par la Région Rhône-Alpes

Oui, soyons tout de même réalistes. Il m’aurait été impossible de me financer seule une telle formation qui coûte environ 10 000€. C’est d’ailleurs ce problème financier qui m’a fait beaucoup réfléchir et hésiter cet été.
Je pensais tout d’abord enchaîner des stages de quelques jours à droite à gauche sur le thème de la cueillette sauvage, de la cuisine végétale, des utilisations médicinales des plantes etc. Seulement le cumul de ces stages aurait eu un coût également et ne peuvent quasiment jamais être financés par des organismes tiers. Ces stages sont en effet la plupart du temps organisés par des personnes privées qui doivent se payer avec (difficile pour eux donc de maîtriser des tarifs différentiels selon le profil de leurs stagiaires) et sont rarement reconnus officiellement (ils n’existent donc pas aux yeux des organismes payeurs). J’ai appris depuis que certains thèmes que je veux apprendre sont accessibles par le biais des CFPPA et donc peuvent être financés (on les appelle les UCARE). Je reviendrai là-dessus plus tard. Et que d’ailleurs, il existe tout une ribambelle de stages qui peuvent être financés par le DIF, CIF, VIVEA etc.
J’avais vu également la formation d’herboriste de Lyon (non-reconnue bien sûr puisque les herboristes n’ont pas de statut à proprement parlé en France) mais je voulais vraiment avoir dans mon projet une dimension agricole en produisant moi-même mes plantes. Je m’inscrirai probablement à cette école à l’issue de mon année de BP REA.

Et puis bon, il me manquait vraiment quelque chose dans l’ensemble de ces stages : l’aspect professionnel de ma démarche. Tous ces stages sont géniaux pour acquérir des connaissances mais je pense qu’ils ne sont pas assez tournés vers une démarche pro : réglementation, réseautage notamment. Par ailleurs, aucun ne semblait proposer de véritables savoir faire lié à la terre qui comme je l’ai dit plus haut est vraiment central dans mon projet (il existe des stages de la sorte que j’avais vu d’ailleurs dans mes recherches à Terre Vivante par exemple mais je revenais toujours à mon problème de financement).
Dans ma réflexion, travailler dans les champs a toujours été essentiel. Je devais donc trouver une formation agricole, c’est ce qui me semblait le plus logique et le Brevet Professionnel de Responsable d’Exploitation Agricole (BP REA) semblait parfait. Attention tout de même, j’ai bien des cours d’agronomie mais ma formation n’est pas orientée vers le pratique. J’ai trouvée cette formation complètement par hasard sur le site de la Chambre d’Agriculture de Rhône-Alpes. Diplôme d’Etat, je pouvais demander un financement en tant que demandeuse d’emploi. Commence alors une nouvelle étage dans mon projet, celle du financement public et de mon entrée dans la sphère agricole française.

Mon financement je l’ai obtenu d’un simple coup de fil à mon conseiller Pôle Emploi (qui ne m’avait jamais rencontré soit dit en passant). En 10mn d’entretien, j’ai obtenu de lui la confirmation que je pouvais m’inscrire en BP REA et qu’il m’envoyait tous les documents nécessaires par la Poste. Je vous passe les détails croustillants de la dernière semaine du mois d’août qui m’a vu passer d’un état euphorique à un état de désespoir profond à cause d’un simple bug informatique qui m’empêchait de pouvoir être vraiment inscrite au BP REA de Saint-Ismier. Mais tout s’est bien terminé : j’ai été acceptée en commission et le 15 septembre je démarrais mon année en compagnie d’une vingtaine d’adultes, ma promo, le tout financé par la Région Rhône-Alpes et avec mes indemnités chômage assurées jusqu’à la fin de ma formation, le 15 juin 2015.

Quelques liens

Installation et Transmission en Rhône-Alpes, Chambre d’Agriculture
Je m’installe paysan, ADDEAR Isère
CFPPA Saint-Ismier
CFPPA Montmorot
CFPPA Nyons

Bonne tisane du soir !

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